mercredi 2 mai 2012

Call Of Duty Black Ops 2 : Quand Activision et Treyarch se mettent à l’heure de la cyberguerre !

En ce mois de mai 2012, Activision vient de dévoiler son prochain dernier né de sa franchise Call Of Duty. Alors que le premier Black Ops nous transportait dans les arcanes de la guerre froide, le second opus prendra le parti inverse et nous emmènera en 2025. Le trailer de Black Ops 2 nous dévoile ainsi une armée robotisée et sa prise de contrôle par l’ennemi. Activision et Treyarch sautent donc à pieds-joints dans la cyberguerre.
Quelle dimension stratégique se cache derrière ce scénario ?

Pour être un peu plus précis, comme nous le dévoile le trailer ci-dessous, l’intrigue nous transporte en 2025, au milieu d’un conflit entre grandes puissances, dont on dit qu’elles semblent être les Etats-Unis et la Chine. Les matières premières se font rares et un saut technologique a entrainé une très forte modernisation des systèmes d’armes. Le trailer fait ainsi référence à la robotique, et notamment aux drones. Cependant, l’élément perturbateur semble être la perte de contrôle des systèmes au profit d'un acteur hostile, lui accordant alors un avantage stratégique.



Le site officiel de Call Of Duty permet de se plonger un peu plus dans l’intrigue en proposant une bande annonce interactive. On y rencontre notamment P.W. Singer, dont le scénario semble être inspiré de son travail Wired For War.



Ainsi, le scénario de Call Of Duty Black Ops 2 explore la problématique de la cyberguerre. P.W. Singer et Oliver North, Lieutenant-Colonel du Corps des Marines, font d’abord référence à la Révolution dans les Affaires Militaires (RMA) qui théorise le changement de la guerre par le développement technologique. Cette transition fait apparaitre une nouvelle dimension, le Cyberespace, en plus de celles de la terre, de la mer, du ciel et de l’espace.

L’enjeu de cette Cyberwar est alors l’acquisition, la distribution de l’information, ainsi que le brouillage des appareils ennemis destinés à la reconnaissance du champ de bataille. Ce changement implique la diminution de l’importance des plates-formes traditionnelles trop visibles et donc trop vulnérables, et par l’introduction d’armements qui nécessiteront de moins en moins la présence humaine parce que guidés à distance. Un nouveau type de guerre voit le jour qui se définit comme une attaque électronique des structures informatiques essentielles ou vitales de l’adversaire.

Les protagonistes de ce film font alors référence au développement technologique des armées et la possible prise de contrôle des systèmes automatisés par un acteur hostile. Ces systèmes, comme les drones, alors conçues pour délivrer un support aérien, peuvent être retournés contre les troupes au sol. Cela signifie que, si un acteur possède la meilleure technologie sur le champ de bataille, cela implique aussi que l’ennemi puisse en prendre le contrôle pour l'utiliser à son profit. Si des hackers peuvent pirater une banque, ils pourront pirater un drone, … ou même plusieurs. Aussi, Oliver North ponctue un des chapitres du film en disant : « Je ne m’inquiète pas de celui qui voudra prendre le contrôle d’un appareil. Je m’inquiète de celui qui voudra prendre le contrôle de tous les appareils ».

Le scénario de Black Ops 2 fait ainsi référence à une sorte de Pearl Harbour électronique, où une cyberattaque permettrait d’acquérir un avantage stratégique, ce qui n’est toujours pas été démontré aujourd’hui, comme je l'exprime ici.

Autre élément intéressant exploré par le scénario, la perte du savoir-faire militaire conventionnel comme corollaire du développement technologique des armées. Un saut technologique amènerait-il alors à une diminution des effectifs de fantassins au profit de robots, et donc une perte des compétences du combattant ?

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